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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 17:43

Tree-of-life-Combinaison-copie-2.jpg

 

Je ne connaissais pas le réalisateur Terrence Malick.   A mes premiers balbutiements pour évoquer mon regard sur son dernier film, j'ai été coupée dans mon élan par ces phrases.  "On aime ou on aime pas", "Malick, on aime ou on déteste". Je vous resitue le contexte. Dans ma salle de gym,  quelques minutes avant de commencer à se contorsionner, nous échangeons nos impressions de cinéphiles. Mais la musique a démarré, les souffles ont envahi la salle, l'esprit s'est concentré sur les muscles, avant que je puisse en savoir plus. Terrence Malick était déjà hors de portée.

 

Malgré les mauvaises conditions dans lesquelles je l'ai vu (petit écran, une ronfleuse à ma droite, une pop-corn girl derrière) ce film m'a, comment dire, bouleversée... non...éblouie...non plus...Le seul mot qui me vient est "extra-ordinaire". J'ai encore en moi les traces des images, des plans de lumière, des émotions des personnages, d'autant plus fortes qu'elles sont parfois contenues, esquissées. La construction très singulière, rythmée par des ruptures, est malgré tout fluide.


Étonnant. Peut être est ce le mot juste. L'univers de l'auteur  m'a étonnée, transportée. L'enchevêtrement des mondes qui s'entrecroisent, une famille, le cosmos, l'au delà, est tissé comme une trame parfois complexe mais qui n'a de sens que dans ce maillage coloré, énigmatique. Une parabole, une allégorie de l'existence, du rapport à la vie, la mort, à la perte de l'autre, de soi. Le contraste entre la Nature puissante, brutale, radicale  (représentée par le Père) et la Grâce (la mère) qui se suffit à elle même. est saisissant. La mère, douce, silencieuse dans l'ombre du père, est toujours là, veille au bien être de ses proches. Lui, exprime l'autorité, la règle, l'obéissance, parfois avec cruauté. Un père aimant aussi, souvent avec maladresse. Le rôle du père est si bien joué que Brad Pitt disparaît au profit de l'incarnation du Père, au sens freudien, oserais-je dire. La mère, interprétée par Jessica Chastain, est étonnante dans sa grâce, sa fragilité qui devient force. Elle contient la colère, l'autorité extrême du père.


Rupture. Les images splendides du cosmos nous rappellent que la nature nous échappe, le cycle de la vie se poursuit, au delà de l'existence humaine. Ces questions existentielles, qui nous traversent tous, sont révélées, comme une fresque toujours inachevée, mystérieuse. La teinte mystique, métaphysique, voir christique  dont  l'auteur enveloppe son oeuvre n'est pas monochrome. Elle m'a semblé refléter le puritanisme  de cette famille,  et à un autre niveau, appeler à une spiritualité, une foi dans la connaissance...Je pense qu'une deuxième plongée dans l'univers Malickien m'éclairerait sur cette coloration, qui m'a parue nébuleuse, particulièrement à la fin du film.

 

Le film peut émerveiller autant qu'il peut excéder vos âmes. Si vous envisagez de le voir, ne faites pas la même erreur que moi. Choisissez plutôt un grand écran et évitez de vous asseoir à côté de quelqu'un qui ronfle (hé oui il y en a qui viennent au ciné pour dormir) ou près d'amateurs de pop-corn.

 

N'hésitez pas, par un commentaire, à partager votre avis sur ce film.

LN

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 19:16

 

 

 

Un lieu public, mais qui habituellement vous est interdit, ouvre ses portes pour une exposition collective d'art contemporain, du Vendredi 10 juin au Lundi 13. Une déambulation dans un cloître...situé dans le lycée Jacques Decour, 12 avenue Trudaine Paris 9ème.


Horaires: Vendredi 10 juin 18h-21h/ Samedi 11juin 10h-20h/ Dimanche 12 juin 10h-20h/ Lundi 13 juin 10h-19h


J'y expose quelques unes de mes toiles. Une occasion peut-être de démasquer  la blogeuse.

 

Pour en savoir plus sur cette manifestation

   link 

 

 http:// lesnews.3d-game.com/tag/galeries-du-lycee-jacques-decour/

 

expo JDC

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 08:04

  ZEN.jpg

Il ne s'agit ni d'une indigestion de concombre, ni d'une indignation face au chaos général, ni d'une désorientation météorologique. Si l'ataraxie vous guette ou vous habite, vous êtes un "je m'en foutiste", proche du Bonheur. L'ataraxie, empruntée au grec, signifie la tranquillité de l'âme, l''absence de troubles. Aujourd'hui, les Grecs, submergés de troubles et d'inquiétudes sont aux antipodes d'une zénitude. Suivis de près ou de loin par la colère européenne, encore embryonnaire, dont l'éclosion se révélera peut être une alternative à l'hégémonie libérale...

 


Néanmoins il ne s'agit pas de s'offusquer du bonheur ou de la tranquillité de l'âme de chacun dans cette période si troublée. Les chatouillis de l'âme cultivent  l'énergie pour se tourner vers l'extérieur, être à l'écoute du "dedans et du dehors" de soi. Souffrant d'ataraxie  depuis plusieurs mois, je me sens  chatouillée de l'âme dans  ma vie privée et indignée, révoltée de la marche du monde. La tranquillité de l'âme, le sentiment "d'être en bonheur" sillonnent avec fugacité, fragilité nos existences.

Consommons sans modération ces p'tits moments quotidiens où la vie nous fait un clin d'oeil.

 

     

 

Préférez,  vous faire chatouiller que de compter sur l'atarax, un anxiolytique, qui certes diminue l'anxiété mais ne procure aucune titillation. 

 

Météo : Nuages avec des  chapelets de  qui amèneront des éclaircies dans la journée...

 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 19:58

bc cyrano robert parker elisha willis balcony talk 680

 

Le Bellâtre et la Soubrette

Fable en un acte (manqué)

 

 

Don Sérénissime Kasanova, pinailleur de son état,

Cultiva une fois de trop ses amours ancillaires.

La mignonne goûta fort peu sa rose, après qu’elle fut éclose.

La soubrette, souillée par la saillie, en fit tout un fromage

Et son bruyant ramage porta ombrage à son auguste plumage.

La brigade des stupres cria haro sur le jean-foutre.

Son épouse Anne n'avait toujours rien vu venir,

Hors l'amour qui poudroie et la honte qui verdoie.

Lors de son procès, assuré de son offense, il voulut prendre lui-même sa défense.

Hélas son accablant lapsus : « Erection, votre Honneur ! »,

Résonna comme le plus coupable des aveux.

Il médita sur la roche Tarpéienne et démissionna du Capitol.

Dans sa prison dorée, le bellâtre jura, mais un peu tard, qu'il ne dérogerait plus...

 

Charlie

 

Une pincée de La Fontaine

Une épine de Ronsard

Un poil de barbe de Perrault

Laissez infuser dans nos gazettes

Pour une recette sans queue ni tête...

LN

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 21:31

pirate-4-compo.jpg

 

J'ai assisté à la semaine spéciale du Miramar, le festival Le Pirate des Caraïbes. Les Quatre d'un coup. De l'action, de l'humour, quelques longueurs. Mon préféré est le premier, les autres dans un délire fantastique, un peu aliénant. Un cinquième suivra sans doute, à en croire la fin du quatrième qui annonce déjà une nouvelle poursuite au trésor et un magot à dérober.

 

J'ai découvert la 3D dans le dernier. Quel régal de frôler l'illusion d'enlacer Johnny Depp! Capitaine Jack Sparow dont le pas chaloupé, l'accoutrement, le ton cabotin sont la colonne vertébrale de cette aventure. Les lunettes 3D nous encapuchonnent dans le film et malgré une salle comble de 300 places, tu as l'impression d'être tout seul. Johnny Depp rien que pour toi.

En observant toutes ces têtes à lunettes, j'ai bien senti cet instinct grégaire, qui donne à la norme quelle qu'elle soit, si elle est collectivement intégrée, la capacité de transformer le risque  du  ridicule en l' apaisement d'être comme tout le monde. Brrrrrrrrrr. Être comme tout le monde, y perdre son identité singulière...Vive la différence!

    

Pourquoi j'ai  boudé ces films à leur sortie? Simplement je n'aime pas les histoires de pirates, de cap et d'épée. Pourquoi ? Sans doute parce que ne pouvant me projeter dans les belles courtisanes à jupons, au mieux je m' ennuie, au pire je maugrée en silence. 

Même le premier rôle, tenu par Johnny Depp ne m'avait pas suffi. Pourtant je suis fan. Qu'il est beau . J'ai déja avoué, dans le billet Un temps pour elles, intempor-elles 2    mon envie à l'égard de Vanessa Paradis. 


Dans cet article, vous trouverez aussi ma participation au jeu posté par l'Agnès masquée, dévoiler 7 éléments de son Moi. Cette AS blogueuse vit avec les zinzins (sans y être), doit braver les BB (blouses blanches) et  croustille le tout en anecdotes savoureuses de l'hôpital en folie...link   Vous aurez aussi un éventail de blogs d'AS en délire.

Pour les 7 éléments du dévoilement de mon Moi, je vous laisse choisir dans mon billet. J'y ai avoué beaucoup d'autres choses. Pour les curieux vous pouvez aller y voir, pour ceux qui ont perdu le fil, vous pouvez y retourner .

 

N'hésitez plus, Le Pirate des Caraïbes, un moment de détente et de glamour fantasmé avec le capitaine Jack Sparrow!

Bon film

LN

 


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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 13:08

542992.jpg

 

 

Je suis vôtre...

 

Je suis votre miroir
Tel vous m'avez choisi
Voulez-vous y croire?
Je vous répondrai oui

Je suis votre histoire
De l'intime démuni
Au sommet de la gloire
Je vous promets l'oubli

Je suis votre mémoire
La vérité travestie
Du plus belle écritoire
J'additionne votre folie

Je suis votre auditoire
D'une écoute avertie
Sous la lie du prétoire
J'entends vos infamies

Je suis votre espoir
J'en connais les lacis
A l'aune d'un au revoir
Qui ne m'aura trahi?


Charlie

 

Entre mirage et virage...

LN

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 08:19

Woody-allen.jpg

 

Minuit à Paris, le dernier film de Woody Allen est encensé par des critiques unanimes, et dithyrambiques. Mon regard sera plus nuancé. Film divertissant, romantique, paisible, charmant.  Paris se pavane dans ses plus beaux atours, sous l'oeil doré de la lune : ses places , ses rues pavées, les escaliers et réverbères de Montmartre. Chacun peut y retrouver cet écrin parisien où il est bon de s'abandonner, pour voguer sur la crête de l'agitation urbaine. Le personnage principal prépare son mariage, période de troubles où ses certitudes vont s'effriter. Ses flâneries amoureuses de Paris, ces moments suspendus solitaires vont lui permettre de se  défaire de ses illusions pour vivre le présent. Il traverse le temps, arrive dans le Paris des années folles,  rencontre Hemingway, Picasso, Dali et bien d'autres. Le talent de Woody Allen, et les acteurs, tous excellents, opèrent la magie de nous sentir complice de ce voyage intersidéral.

 

Je m'insurge contre ce que j'ai lu qui voit dans ce film la nostalgie du passé. Ce serait,à  mon sens, rater le message principal, dit par le "héros" à la fin du film. A peu près ceci "Je dois perdre mes illusions pour vivre le présent." Le passé est un déni du présent, une résistance à faire face aux difficultés de la vie. Ne pas vouloir s'y coller, rester spectateur de son existence, en se retournant sur le passé.

 

En me relisant, je constate que mon regard est plutôt favorable. Néanmoins, je suis déçue de ne pas retrouver le verbe gouailleur, groucho-marxien (de to grouch: ronchonner)  décalé, voire résistant de Woody Allen, son oeil jubilatoire. Son film manque d'épaisseur, se veut trop lisse, sans enthousiasme, ni désir. C.Bruni et G. Elmaleh dans des rôles de figurants semblent être là pour séduire le spectateur par leur notoriété plus que par leurs talents d'acteur.

 

On passe un bon moment, léger, reposant, appréciable dans un contexte d'actualité troublant et morose, mais restons exigeant, même avec les réalisateurs déjà reconnus!

 

Bon film

LN


 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:38

Voici la suite de la visite. Un regard sur l'extérieur du Leviathan. Ces formes rondes comme des prunes, fessues...Rêverie, déambulation sous cette voûte extraordinaire de la galerie du Grand Palais, construit pour  l'exposition universelle de 1900, l'alliance du classicisme et de l'Art nouveau. « L'effet grandiose est obtenu par l'alliance de matériaux (le fer et la pierre) qui n'avaient pas encore donné de résultat monumental », ainsi l'écrivait un critique de l'époque dans L'Illustration. Les installations contemporaines créées pour cet espace sont à la mesure de cet exploit  architectural.


Bonne visite

LN

 

COMPO EXT 2

Anish Kapoor

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 20:24

"Waouh" est sans doute le mot qui surgit le plus souvent, à l'entrée dans cette matrice. J'ai ressenti la sensation de renter dans le ventre de ma mère ou au coeur de l'univers, au centre de la terre. La membrane rouge, monochrome, vibre aux caprices de la lumière du ciel, à travers la verrière du Grand Palais. J'ai eu envie de me glisser dans ces béances pour faire du toboggan, partir dans un univers inconnu, onirique. J'ai perçu les lignes noires, comme les canaux de la  séve qui nourrit cette forme métaphorique du vivant, de l'origine.

 

Ashni-Kapoor-compo-2-copie-1.jpg Anish Kapoor. Sculpteur

 

Laissez vous engloutir par le Léviathan...puis découvrez  l'extérieur de cette insatallation. Impressionnant!!! 

A suivre en images...

LN

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 12:18

« Vivre est le plus beau tableau, le reste n’est que peinture » Van Dongen, 1927


Sous le soleil de ce vendredi, je suis le vent frais jusqu’au Musée d’Art Moderne où se déroule l’exposition du peintre hollandais, Van Dongen (1877-1968), Fauve, anarchiste, mondain. Je me souviens de ses portraits de femmes où le rouge côtoie le vert, où les couleurs explosent. La mémoire de ses tableaux m’aventure sur des souvenirs de figures aux traits épais dont je ne sais plus quelles expressions elles  témoignaient.

J’arrive en même temps qu’un groupe d’enfants. Alors qu’ils font  un seating à l’entrée  je me hâte de les semer en prenant de l’avance. Les groupes, le bruit, les commentaires bruyants dans une exposition, comme au cinéma, c’est Sartrien « L’enfer c’est les autres ».

Dans la première salle deux petits tableaux magnifiques de 1895 : le bord d’un canal à Delfshaven, où a  grandi le peintre. Ces deux tableaux ne figurent sur aucun catalogue, ni carte postale. Trop classique sans doute et non représentatifs de l’âme de Van Dongen. 

 « Les meules », la même année est étonnante. Le ciel, aux nuages teintés d’une touche épaisse, appliquée au couteau, blanche et translucide,  envahit toute la toile. Une fine bande, en bas figure les meules de foin.

Puis vers 1907, Van Dongen opère des changements soudains et successifs. Associé au Fauves, une fois installé au Bateau-lavoir, il fréquente  De Vlaminck, Derain, Matisse. Il se présente comme « un nègre blanc » soulignant le caractère primitif de son travail dans les portraits et les nus de 1907-1911.

Un tableau m’a captivé, celui des « Lutteuses » au cabaret de Tabarin, à Pigalle. Il fait écho aux « Demoiselles d’Avignon » de Picasso. Il s’agit d’un groupe de femmes musclées, en maillot moulant, dans une dominante rouge, déclinée du rose à l’orange.


 Puis s’ensuit des portraits que je ressens vulgaires ou plutôt grossiers. Les traits sont épais, noirs, les tons froids, la peau très blanche, une atmosphère pesante, des regards hautains, quelque chose de cru mais sans ferveur animale ou sensuelle. Une sorte de désespérance. Je ne sais pas bien qualifier les œuvres de cette période. Puis une merveille « Lucie », les tons se font chauds, sur son corps moiré, un sourire, une fleur dans les cheveux, une vitalité affirmée.

 

Vers 1910-11 il séjourne en Espagne, puis en Orient, Maroc, Tunisie, Égypte. Je me régale, fervente  de tout ce qui a trait au Maghreb : paysages, couleurs, désert, minaret, céramique…Je ne sais pas d’où me vient cette attirance pour ces pays. Je me laisse absorber par  « Les fellahs le long du Nil » et mon tableau préféré :

Van dongen1

      «  Femme arabe »(1910). Sur fond Bleu de Prusse, un     portrait de femme, « un corps-couleur », le maquillage gagne le corps dans une lumière chatoyante. La reproduction est approximative dans les tons, beaucoup plus clairs et chatoyants...

    

 

 

    Bonne visite

     LN

 

 

 

 

 

 

 


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Présentation

  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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