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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 00:00

 

 

20130526_185905.jpg

 

Lumière dorée,

  Fleurs de petits pois,

 

Écossés dans un  plein saladier,

 

Irisés sur pied,

Bourdons, abeilles,

Sifflent,

Les ailes en poupe.


Intermezzo champêtre...

 

 

Bonne semaine

LN

 

 

 

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 11:00

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Nos yeux se renvoient la lumière

Et la lumière le silence

A ne plus se reconnaître

A survivre à l'absence.

 

Paul Eluard

L'amour la poésie

 

 

 

 

 

Bon weekend

LN

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 19:50

 

mama-movie-poster

 

Mama est un film d'Andres Muschietti avec Jessica Chastain, Nikolaj Coster-Waldau, en salle depuis le 15 mai.

Peu habitués à ce genre de film qualifié d'horreur, nous avons été envoûtés de bout en bout dans un crescendo halluciné. Dès le générique, se dessine une fresque rupestre, un conte d'enfants, qui semble dissimuler une atmosphère mystérieuse et fantomatique. 


Il y a cinq ans, deux sœurs, Victoria et Lily, ont mystérieusement disparu, le jour où  leurs parents ont été tués. Depuis, leur oncle Lucas et sa petite amie Annabel les recherchent désespérément. Tandis que les petites filles sont retrouvées dans une cabane délabrée et partent habiter chez Lucas, Annabel tente de leur réapprendre à mener une vie normale. Avec quelle présence, les deux sœurs ont-elles un pacte maléfique?...


Jessica Chastain, plus punk que nature, délivre une prestation juste et efficace. Dans un tout autre registre que son rôle dans Tree of  Life, elle incarne une autre figure de mère. Sera-telle suffisamment forte pour rompre l'attachement destructeur, qui emprisonne les deux orphelines?

Les deux jeunes actrices, Megane Charpentier et Isabelle Nelisse, nous ont littéralement subjuguées, tant elles semblent habitées par leur personnage, dans des rôles exigeants et mortifères.

 

Dans ma lecture psychanalytique, ce film a fait écho aux concepts de la mère "suffisamment bonne " de D. Winnicott, et celui de la  transmission ou l'héritage inconscient, la crypte et le fantôme des psychanalystes N. Abraham et M.Torok. Un simple ressenti, à creuser pour les plus curieux d'entre vous...

 

A l'arrivée, un inattendu coup de coeur pour la qualité et la compostion photographique, l'interprétation de tous les acteurs et la narration serrée et concise, ponctuée par des moments de grâce, au milieu d'un récit tourmenté et lugubre.

Film que nous vous encourageons  à aller voir, car plutôt gothique et fantastique que gore...


LN & Charlie

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 20:45

 

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Les veuves noires

  de Barbizon,

Perchées sur leurs hauts talons

 décoiffent les étudiants

en papier Canson.

 

La Chrysler de Marlon

crisse

l'air mi corazon.

 

Au café,

les tables peignent japonais.

 

Deux cyclopèdes se gaufrent

en roue libre,

sur les pavés de la Grande Rue.

 

Ln & Charlie

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 17:00

 

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Cinquième long métrage de Jérôme Bonnell, le réalisateur a composé ce film spécialement pour la comédienne, Emmanuelle Devos. Un film écrit pour les femmes. Je me suis reconnue, entre autres, dans ces moments furtifs, ces interrogations discrètes, silencieuses, sur un quai du métro, en regardant passer la rame.  Une rencontre...Leurs regards à la dérobée, détournés, puis fixes, bavards, profonds, soutenus. Frôlement  de leur vie, l'effeuillement d'une journée.  Leurs yeux s'étreignent, leurs doigts se cherchent, leurs mains se croisent. Les  premiers baisers sont retenus, hésitants, effleurés, les suivants, gourmands, sensuels. Leur désir s'esquisse, se dessine, s'extasie, évanescent, il se perd dans la lumière.

 

 J'ai pensé au film "In the mood for love" de Wong Kar-wai, (2000), une  séduction discrète, sous le signe de la rêverie. La traduction du titre de ce film hong-kongais, d'humeur amoureuse pourrait être celui du film de J.Bonnell et  illustrer cette phrase, dont je ne connais pas l'auteur :  " La femme est ailleurs tandis que l'homme cherche à être à la hauteur."


Un beau film délicat, intimiste,  très bien joué. Un amour suspendu, fugace, volatile, inoubliable...

 

Dans la chambre de mes échos, continuant mes associations, je vous conseille le livre d'Alice Ferney, La conversation amoureuse", Editions Babel, 2000. Je garde le souvenir d'un bruissement d'elle et de lui, de leur échappée amoureuse, du reflet vertigineux de leurs étreintes, sur le miroir sans tain d'un  quotidien ordinaire.

 

N'oubliez pas de m'écrire un p'tit mot sur vos impressions...

Bon film

LN


   

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 00:00
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Après avoir mis à l’honneur Rosa Luxemburg et Hildegard von Bingen, c’est à un autre grand personnage féminin que s’attaque la réalisatrice Margarethe von Trotta avec son actrice fétiche Barbara Sukowa,  la philosophe juive allemande Hannah Arendt (1906-1975).

 

La réalisatrice a voulu approfondir la réflexion de l'une des plus grandes femmes intellectuelles du XX siècle, en se concentrant sur les années 1960-1964, l'époque où Hannah Arendt  va assister au procès Eichmann, comme correspondante du New Yorker et déclencher par son compte rendu une controverse internationale. Il ne s'agit donc pas d'un biopic mais d'un épisode emblématique pour illustrer sa pensée. Hannah Arendt avait engagé une réflexion sur le national-socialisme, sur un plan relativement abstrait , dans son livre Les Origines du totalitarisme, paru en 1950. En assistant au procès d'Eichmann, elle va pouvoir démontrer sa théorie sur la banalité du mal, en s'appuyant sur une personne "vivante", incarnée par Eichmann.  Quand tout le monde voulait voir en Eichmann une figure démoniaque, elle considère le haut fonctionnaire nazi comme un personnage falot, désespérément normal, une sorte de "fantôme", animé d'une insoutenable "banalité du mal". Ce que suggère Arendt, c'est que le Nazi tel que nous l'imaginons n'existe pas et qu'au contraire, toutes les nations, toutes les collectivités humaines et chacun de nous, dans certaines circonstances, surtout si nous cessons de penser et de diriger notre volonté par la pensée pourraient basculer dans le mal extrême.


 Hannah Arendt propose le concept polémique de "banalité du mal" qui prend sa source dans l'absence de pensée de l'homme. Incapacité à voir les choses d'un point de vue autre que le sien, incapacité à s'exprimer autrement que par clichés, incapacité à distinguer le bien et le mal, ainsi définit-elle le vide terrifiant de ce concept. Penser est faire l'expérience d'un retrait, qui nous préserve du mal, dit Arendt, qu'à la condition de ne pas nous isoler totalement, mais de conserver la pluralité inhérente au monde, où l'homme est toujours un parmi d'autres. En écho à l'altérité, l'empathie et l'éthique de la responsabilité ...

 

J'ai beaucoup aimé ce film. Le personnage d'Hannah Arendt très bien interprété par Barbara Sukowa, m'a touché. Elle ne vacillera pas devant les menaces et l'adversité, y compris de ses plus proches amis. Elle soutiendra sa théorie, faisant front à la violence avec laquelle la communauté juive aux Etats-Unis et en Israél a réagit, certains souhaitant  sa mort. Hannah Arendt construit une pensée  non dogmatique, heuristique, remettant sans cesse au travail ses intuitions, ses idées.

 

Hannah Arendt est un film-hommage qui prend résolument parti pour son héroïne. Par petites touches, Margarethe Von Trotta dresse un portrait de la femme, à travers sa vie quotidienne, son travail d’enseignante à l’université, ses relations amicales et amoureuses.
Mais elle ne perd jamais de vue le travail de la philosophe et le cheminement de sa pensée, qui s’élabore par étapes dans le film et s’affirmera avec force dans la scène finale.  

 

Pour vous donner le goût d'y aller...

 


 

Bon film , LN


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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 18:00

 

 

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Je vous avais fait part de ma relecture de l'Ecume des jours, de Boris Vian et je vous avais promis de suivre l'oeuvre sur la toile. Michel Gondry, réalisateur, s'est  essayé à cet exercice de style si périlleux.

L'univers de Boris Vian, nous fait danser,  vaciller sur les mots, les choses, perdre pied,  quand les objets nous échappent, quand la poésie se mêle de tout même de l'utilité et la fonctionnalité de notre électroménager. Mais son talent est de colorer, de transformer, d'embellir notre univers familier, sans qu'il se

Michel Gondry, issu du monde de la vidéo, du clip réussit une mise en scène où chaque objet prend une allure nouvelle, chaque objet insignifiant  s'anime. Fidèle au livre, à l'univers surréaliste, loufoque de Vian, nous sommes dès le début pris dans le décor étrange, burlesque de l'appartement de Colin, interprété par Romain Durys. Omar Sy, joue avec beaucoup de finesse, Nicolas, le cuisinier de la maison. Mais rapidement,  on tourbillonne, on est happé par la rapidité avec laquelle défilent toutes ces astuces, ces trucages, ces inventions géniales. Les personnages perdent leurs couleurs, l'émotion s'effiloche.

 

Audrey Tautou est admirable, Romain Durys, inégal, joue trop en extériorité. Je ne dirai pas que le film est raté mais plutôt saturé, comme une esquisse. Épuré ce film, contient des pépites cinématographiques, des moments de pure poésie, malheureusement trop vite recouverts par l'urgence de  vouloir trop en dire.

 

Je me suis demandée ce que pouvait ressentir les spectateurs qui n'ont pas lu le livre, ne connaissent pas l'oeuvre. Si vous êtes de ceux là, si vous pouviez partager vos impressions, j'en serai ravie.


Bon film

LN

 


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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 19:00

 

Brindilles  d'aurore 


La dentelle crépusculaire s'effiloche sur le ruban du dimanche.

Tête bêche, dans la fente de leurs yeux,

le reflet doré du couchant surligne le regard.

 

L'aube blanche submerge mon corps endormi.

Les pensées jaunes s'ouvrent,

Le lierre court sur l'ombre noire du Lundi.

 

Le temps compté conte les mille et nuits

Shéhérazade a disparu.

 

LN

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 12:39

 

Dimanche, j'ai couru après mon compétiteur, Charlie, participant à son premier Marathon. Ma journée a commencé à 8h 40 sur le quai du métro Place Clichy, notre point de rendez vous. Sur le quai, une nuée d'aspirants, pour certains accompagnés  de leur femme, leurs enfants, pour d'autres en groupe, en duo. L'attente est ponctuée de bonne humeur, de rires, de rouspétailles.  Postée au point stratégique de changement de ligne, mon regard cherche mon coureur, au-dessus de la mêlée. Je ne le sais pas encore mais toute la journée, mes yeux scruteront, parmi les vagues des runners, mon élu. Nous voici serrés, compressés dans la rame. A Charles de Gaulle Étoile, la sortie se fait sans heurt.  

 

Tableau de l'aube. Inondée de lumière matinale et de confettis de silhouettes mobiles, l'avenue des Champs-Elysées s'est drapée de couleurs. Sur les trottoirs, les coureurs se délestent de leur sac, se changent. Quelle  tenue sera la plus adaptée? Prévoir la pluie? Compter sur le ciel dégagé? Se protéger du froid ou de la chaleur de l'effort? 


 

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Dans les rues adjacentes, certains vont faire un dernier pipi. Nous descendons l'avenue pour rejoindre la porte violette, celle des candidats prévus pour  3h45.


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Le départ approche. Des pissotières sont situées les unes à coté des autres. Certains  coureurs se soulagent précipitamment, contre les barrières, le sexe à l'air, en rang d'oignons, même taille au repos, en fait...

Mon Charlie passe derrière les grilles et se lie avec un concurrent dont la femme, comme moi, s'inquiète de notre organisation pour suivre la course. Toutes les deux étudions le plan, élaborons nos stratégies pour ne rien rater. Après un dernier baiser à nos galants, nous pressons le pas pour rattraper la course à Bastille  et avoir une chance de les voir, les encourager. Notre parcours se précise: Bastille au 6ème km, ensuite on reste à Bastille, où ils  repassent au 22ème km. Nous n'aurons pas le temps d'aller au Trocadéro, nous irons directement Porte d'auteuil au 35ème km, avant le Bois de Boulogne, puis ce sera l'arrivée.

 

Encore un dernier baiser.  


Le  mouvement du départ prend l'allure d'une colonie de fourmis qui descend vers la lumière. 

Bastille : Nous retrouvons les trois enfants de ma coéquipière, Nawel et nous nous glissons parmi les spectateurs. Le premier lièvre des 3h45 arrive, un ballon violet perché au dessus de sa tête. Nawel rapidement reconnaît son mari. Je les dévisage tous, en un éclair,  dans la vague colorée, arc en ciel d'hommes, de femmes, petits, grands, en short, en jogging, casquette, tête nue, tee shirt noir, bleu, orange, jaune... Et je n'arrive pas à le voir. Nawel est déjà partie. Déçue, déterminée à ne pas rater ma prochaine longue vue, je choisis  ma place, au premières loges. Il n'y a encore personne contre les barrières, l'avenue Daumesnil.  Nous avons environ 1h30 à attendre pour qu'ils passent au 22ème km. Je reste du côté de l'entrée du métro, pour m'y engouffrer le plus rapidement tout à l'heure. L'air est froid. Je tape mes pieds engourdis contre le sol, je rajoutes sur ma doudoune la veste de Charlie.

 

1h s'est écoulée. A quelques mètres au loin, comme un essaim d'abeilles,  un groupe de kenyans se profilent. Magnifique! Foulée régulière, agile, le corps droit, les bras fins rythment la cadence. Une dizaine de mètres derrière un égaré ou un solitaire que je capture en image.


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Notre attente se ponctue de coureurs isolés que nous applaudissons. Arrivent les flux.  J'essaie de trouver une méthode pour ne pas louper Charlie. Sélectionner d'abord la couleur noire du tee-shirt, sa taille, plutôt grand mais ils sont tous grands, la casquette? Je dois opérer un tri visuel  par le signe le moins courant, le collant long noir. La plupart des hommes sont  en short.

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Derrière le lièvre 3h45 déboule une masse compacte. Mon oeil se fait plus vigilant, mais j'ai l'impression de ne plus rien distinguer parmi des silhouettes agrégées les unes aux autres. Dans cette grappe comment reconnaître sa graine de gagnant. Je reconnais Zorro, Batman , Minnie, pas de Charlie. Je commence à désespérer quand la deuxième vague des 3h45 éclate, et là, de l'autre côté je l'aperçois, la casquette à l'envers, le regard concentré. Je crie : " Allez mon crapaud". Trop de bruit pour qu'il m'entende, mais je l'ai vu.


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Sans réfléchir, je fonce sous terre, direction Porte d'Auteuil. La rame est bondée de supporters. On s'échange nos plans pour suivre l'évènement. Un fils suit son père, un père et ses trois enfants suivent l'épouse-mère,  une grenouille suit son crapaud...

A la sortie  Porte d'Auteuil, je repère un tronçon étroit, où les spectateurs sont tout près des coureurs, sans barrière. Le soleil est au rendez vous, des bouteilles d'eau jonchent le sol. Je questionne mes voisins sur la catégorie qui arrive: les 3h les 3h15, les 3h45? Plus personne n'en sait rien. Les lièvres ont perdu leur insigne, devenus des ballons dégonflés. Je calcule rapidement le temps écoulé. Il n'a pas du encore arrivé ou alors il a explosé son temps au delà du possible. J'attends, confiante. Une femme interpelle avec joie son mari, il se retourne, furtivement, vient lui déposer un baiser puis repart.


Zorro arrive sans se presser, suivi de Minnie.  Ce tronçon de petite rue précède une sacrée côte... Je le vois, tout près, hurle son prénom : " Allez c'est bientôt fini, tiens bon" . Il  semble tendu, la foulée rasante, le visage crispé. 

  J'ai très peu de temps pour être à l'arrivée. Il leur reste 7km environ, soit 30 à 40 mn. Comment  aller Porte Dauphine, "le métro avec un changement ou à pied, 20 mn de marche", me dit le gars de la Croix Rouge qui n'a pas l'air très sûr. 


Le soleil m'engage à une marche rapide, malgré mes deux doudounes, transformées en sauna et mes deux sacs à dos qui glissent. La route n'en finit pas. 30 min pour arriver devant une foule, où je ne peux rien voir de la chaussée empruntée par les coureurs. Je poursuis et  j'aperçois un petit escalier menant à une tribune, située à côté de la borne 42km. Sur les escaliers, je m' incruste, sur un pied, je m'excuse de pousser un peu la voisine. Je ne suis pas tsè stable, je ne vois pas grand chose. Peu à peu, des supporters  quittent l'escalier, libérant un peu d'espace, je grimpe d'une marche, de deux. Des cris d'encouragement, des trompettes, des onomatopées dans toutes les langues, une tornade d'enthousiasme. Il arrive, épuisé, je suis trop loin pour lui souffler quelque chose. Il a réussi le défi. Je suis fière. Je remonte le plus vite possible l'avenue Foch, le long des barrières, les champions sont  couverts d'un poncho bleu.


J'arrive à l'angle de la rue Raymond Poincarré où j'interpelle un concurrent, qui m'explique qu'il vient de la sortie B. J'ai hâte de le retrouver, peur dans cette foule que l'on se loupe. Je lui 'envoie un sms, échec, un deuxième, de nouveau échec. Ma batterie est trop faible. Panique, c'est vraiment pas le moment. Je sollicite une femme qui accepte de me passer son portable. Enfin, sa voix, il arrive...Les jambes fourbues, le visage fatigué. Dans ses bras, je sens ses émotions, la tension des douleurs dépassées, de la limite franchie. 42,195 km en 4h10 mn.  En marche ralentie, nous rentrons à la maison.

 

Je suis admirative d'une telle épreuve de soi même, une aventure solitaire, partagée avec d'autres. 

 

Je pars courir... pour de vrai !

LN

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 08:05

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" Carnets d'Utopie"

 

Depuis la fin de l'ère franquiste, Marinaleda , petit village espagnol d'Andalousie, fonctionne en démocratie directe. Tous les aspects de la vie sociale, politique et économique de la commune y sont discutés et mis en œuvre collectivement par les habitants. Chaque nouvel habitant construit sa maison en auto-cosntructeur, soutenu par les autres citoyens. Le loyer pour une maison confortable est de 15 euros par  mois, la crèche coûte 2 euros par jour. Le maire réélu depuis 30 ans a mis une antenne wifi pour un accès internet gratuit pour tous. Moins de 5% de chômeurs...Et c'est l'or verte qui permet de maintenir cette démocratie où chacun contribue au bien être collectif. Mais la grande distribution menace, Carrefour s'installe pas très loin.

 

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C'est au prix d'une lutte de tous les citoyens , durant de longues années,  que les puissants ont du restituer  une partie des terres à ceux qui la font fructifier.


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Une belle aventure. Cultivons  l'utopie pour croire au changement, et trouver l'énergie pour inventer un autre rapport au monde...

 

Je vous invite à regarder cette vidéo, retranscription de l'émission de France 2, Mon Oeil. Cela m'a donné la pêche ! En avant... LN

 

 


 
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  • : Chatouillement de l'Âme
  • : Au gré de mes états d'âme j'écris des nouvelles en épisode, des haïkus, des phrasés. J'expose mes tableaux, je vous fais partager mes impression sur les films, les expositions, les livres et j'organise des concours de jeux d'écriture, tout ceci sur fond musical. partage de la musique
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